Panthéon Paris
C'est au VIe siècle avec Clovis que commence l'histoire du Panthéon de Paris. Premier Roi de France, Clovis (466 - 511) décide peu après la mort de Sainte Geneviève (protectrice des Parisiens contre les invasions et la famine), la construction de la basilique des Saints-Apôtres sur l’actuelle montagne Sainte-Geneviève.
Cette édifice religieux en bois est construit pour y accueillir le tombeau de la sainte patronne de Paris.
La fonction funéraire du bâtiment est renforcée par la volonté du roi d’en faire le mausolée de la dynastie mérovingienne dont il est le fondateur.
Son corps, celui de sa femme Clotilde et d’une de ses filles y seront par la suite déposés. Les historiens pensent qu’une église de style roman remplaça cette première construction en bois, mais n’est attesté que l’édifice gothique détruit en 1807.
Le souhait de la construction de l'Église du Panthéon de Paris comme nous le connaissons de nos jours commence quant à lui en 1744. A cette date, Louis XV gravement malade fait voeu de consacrer à sainte Geneviève un nouvel édifice en cas de guérison.
La guérison intervenu, Marigny, intendant des bâtiment du roi choisi l'architecte Soufflot (1713 - 1780 ; réalisa entre autre Temple du Change de Lyon et l'Hôtel de la Marine sur la Place de la Concorde) pour la réalisation de la monumentale Église Sainte-Geneviève sur la montagne du même nom.
Financée grâce aux gains d'une loterie royale, la première pierre de l'église est posée en 1764.
Les plans prévoient une église en forme de croix grecque et inédit à cette échelle en France: longue de 110 m, large de 82 m et haute de 83 m.
Au-dela des dimensions, Soufflot réhabilite également le style architectural de l’Antiquité par l’utilisation de colonnes corinthiennes, d’un fronton extérieur triangulaire, d’un péristyle directement inspiré du Panthéon d’Agrippa à Rome.
Après la mort de Soufflot en 1780, son collaborateur Rondelet (1743 - 1829), un architecte et théoricien de l'architecture française reprend les travaux.
Lorsque la Révolution éclate, l'Église n'a toujours pas été consacrée.
Les travaux seront achevés en 1790.
En 1791, l'Assemblée constituante décide de modifier la fonction de l’édifice et d’en faire un Panthéon, véritable temple laïque destiné à abriter les sépultures des grands hommes de la nation.
Au XIXe siècle, les fonctions du Panthéon oscillent entre lieu de culte catholique et temple laïque selon les prises de pouvoirs politiques.
En 1806, Napoléon fait coexister les deux fonctions grâce à des célébrations religieuses dans la partie principale et des déposes de sépultures funéraires dans la crypte.
Lors de la restauration de la Monarchie sous les règnes de Louis XVIII et Charles X (1814 à 1830), le monument perd son aspect laïque et redevient une église.
En 1830, le roi Louis-Philippe, au début de la monarchie de Juillet, rétablit la fonction de temple civique au Panthéon.
En 1853, Napoléon III, sera le dernier à faire du monument un lieu réservé au culte catholique.
En 1885, à l’occasion de la mort de Victor Hugo, la 3e République (1870 - 1940), redonne à ce monument la fonction unique de célébration des grands hommes (peinture à droite ci-dessus), fonction qui demeure toujours de nos jours.
Parmi les grands hommes français inhumés au Panthéon, on retrouve également dans la crypte les tombes Voltaire, Jean Monnet, Marie et Pierre Curie, Emile Zola et celle de l'architecte Soufflot.
Le dôme du Panthéon est l'une des parties architecturales les plus emblématiques du monument. Couvert de plaques en plomb, il est influencé de la cathédrale Saint-Paul de Londres. Le dôme se compose de trois coupoles en pierre superposées (dont la 3e, situé à l'intérieure sera achevé en 1824), lesquels sont surmontées d’un lanternon.
Depuis la fin de sa construction, le Panthéon de Paris connaîtra divers problèmes de solidités.
Au XIXe siècle, les 4 piliers qui soutenaient le dôme furent renforcées après l'apparition de fissures (dès 1770).
Au XXe siècle, de 1985 à 1995, des chutes de pierres pouvant atteindre 8kg entraine la fermeture du niveau public principal.
La "pierre armée", technique de construction qui consiste à relier des pierres entre elles grâce à des armatures métalliques, résiste mal au temps et à l'humidité, provoquant alors de fortes corrosions.
De nombreuses études du monument réalisées dans les années 1980 (analyses aux rayons X et gamma) ont été suivi par une campagne de restaurations. La couverture de plomb de la coupole et les verrières hautes ont été au centre de ce grand projet achevé en 2015. 5 phases de rénovations sont prévues jusqu'en 2022 pour redonner à ce monument son éclat du premier jour et fortifier l'ensemble de sa structure.
Ouvert tous les jours
1er avril au 30 septembre: 10h à 18h30
1er octobre au 31 mars: 10h à 18h
Comment s’y rendre: Place du Panthéon, 75005 Paris.
Métro 10 Station "Cardinal Lemoine",
RER B Station "Luxembourg",
Bus Ligne: lignes 21, 27, 38, 82, 84, 85, 89.
