Arc de Triomphe
L'Arc de Triomphe a été commandé en 1806 par Napoléon à l’architecte néoclassique Chalgrin (1739 – 1811). Situé à l'ouest de Paris, il ne sera pas achevé avant 1836 (sous le règne de Louis Philippe). C’est sur cet Arc de Triomphe que sont représentées de nombreuses scènes historiques à la gloire de l’armée impériale française (voir plus bas).
Cet Arc de Triomphe monumental de 50 mètres de haut, 45 de large et 22 de profondeur s'élève sur la place du Général de Gaule. Cette place également appelée "place de l’Étoile" de par les douze avenues qu’elle irradie. Elle était originellement l’aboutissement de 5 avenues, avant qu’en 1854 Haussmann ne décide d’en créer 7 supplémentaires.
C’est également dans cette même période qu'Hittorf (architecte français né en Allemagne 1792 -1862) planifia l’harmonisation des façades entourant la place accueillant ce majestueux Arc de Triomphe situé à l’ouest de Paris.
En 1882 une sculpture monumentale réalisée par Falguière, le "Triomphe de la Révolution" (un char tiré par des chevaux s’apprêtant à "écraser l’anarchie et le despotisme") est érigée au sommet de l’Arc de triomphe avant de tomber en ruines quatre ans plus tard.
10 Scènes Historiques Arc de Triomphe
La première et la plus belle se situe sur le pilier droit lorsque l'on remonte l'Avenue des Champs-Elysées : "Le Départ des Volontaires en 1792", elle représente la nation guidant le peuple pour défendre son indépendance (elle est aussi communément appelée "La Marseillaise").
La seconde, juste au-dessus, représente les funérailles du Général Marceau (1769- 1796). Général révolutionnaire issu de la petite-bourgeoisie, il connut de grandes victoires avec l’armée révolutionnaire et régulière avant de tomber près d’Altenkirchen alors qu’il protégeait la retraite des troupes françaises qui s’étaient employées à des campagnes infructueuses contre les Autrichiens. Mort jeune au combat, Marceau est pleuré par l’armée et honoré par ses ennemis.
Le pilier gauche représente la scène du Triomphe de 1810 célébrant le traité de Vienne. Après une sévère défaite à la bataille de Wagram, menacée d'être prise à revers par les troupes polonaises, l’Autriche demande un armistice le 10 juillet. La France impose de dures conditions de paix : reconnaître les conquêtes de Napoléon sur les autres nations, nommer Joseph Bonaparte roi d'Espagne et rejoindre le blocus continental contre l'Angleterre.
La quatrième, au-dessus du traité de Vienne, est la Bataille d’Aboukir. Cette bataille a eu lieu le 25 juillet 1799 entre l'Armée française d'Orient et les Turcs ottomans en Égypte. Le général Napoléon Bonaparte y remporte une victoire sur l'Empire ottoman poussé à la guerre contre la France par l’empire Britannique.
La cinquième représente la "Bataille de Jemmapes" dans un rectangle occupant une bonne largeur, on peut l’observer depuis l’Avenue Kleber. L'armée révolutionnaire française, constituée de 40000 volontaires et commandée par Dumouriez remporte une victoire contre l'armée autrichienne aux Pays-Bas autrichiens. Cette victoire de Jemappes aboutit à la libération des Pays-Bas autrichiens.
La sixième se trouve sur le pilier gauche faisant face à l’avenue de la Grande Armée et s’intitule "La Paix". Cette oeuvre est réalisée par Antoine Étex en 1815 et représente la fin des tentatives de retour au pouvoir de Napoléon pendant les "100 jours".
La septième (au-dessus de la 6e) représente « La Capture d’Alexandrie ». La prise d'Alexandrie est la première opération sur le sol égyptien lors de l'expédition d'Égypte. Le 2 juillet 1798 l'armée française débarque et enlève la place d'Alexandrie aux mains des janissaires.
La huitième sur le pilier droit, s’intitule "Résistance". En 1814, les armées russes et autrichiennes envahissent la France et occupent Paris. Cette sculpture symbolise la résistance de la nation contre les forces étrangères unies contre Napoléon.
La neuvième (au-dessus de la "Résistance") c’est « Le Passage du Pont d’Arcole ». La bataille du pont d’Arcole s'est déroulée du 15 au 17 novembre 1796 lors de la première campagne d’Italie. Elle opposa les 19 000 hommes de l’armée française sous les ordres de Napoléon Bonaparte aux 24 000 hommes de l'armée autrichienne. L'armée française est victorieuse grâce à une astuce de Napoléon demandant à ses tambours de prendre à revers l’armée autrichienne faisant penser à celle-ci que les renforts sont arrivés. Les Autrichiens réduisent alors le nombre d’hommes protégeant le pont permettant ainsi la traversée de l’armée française. Cette victoire permet à Napoléon de rester solidement implanté au nord de l’Italie.
La dixième enfin est un rectangle occupant toute une partie de la largeur de l’Arc lorsque l’on fait face à l’avenue de Wagram. Elle illustre la Bataille d’Austerlitz. La bataille d’Austerlitz en 1805 (République tchèque) est également appelé la « bataille des Trois Empereurs ». Après neuf heures de combat, la Grande Armée napoléonienne bat l’armée de l’empereur autrichien François II et celle de l'empereur russe Alexandre Ier. Au-delà de son importance stratégique, cette bataille est considérée comme le chef-d'œuvre tactique de Napoléon Bonaparte et est encore de nos jours enseignée dans de nombreuses écoles militaires.
Sur les murs de ce monument sont gravés les noms des 558 généraux de la Révolution et du 1er Empire. Les noms soulignés sont ceux ayant laissés leur vie sur les champs de bataille. Pour les amateurs de belles photograhies, la flamme du soldat inconnu est allumée tous les soirs à 18h30.
Le toit de l'Arc de Triomphe est accessible tous les jours
Du 1er avril au 30 septembre, de 10h à 23h,
Du 1er octobre au 31 mars, de 10h à 22h30,
Fermé les 1er janvier, 14 juillet, 1er mai, 8 mai, 11 novembre et 25 décembre.
Tarifs: Adulte 9,5€ ; Réduit 6,5€ ; Gratuit 18-25 ans ressortissant de l'U.E.
Comment s’y rendre: Place de l'Étoile 75016 Paris ;
Métro 1, 2 et 6 Station "Charles de Gaulle-Etoile" ;
RER A Station "Charles de Gaulle-Etoile" ;
Bus lignes: 22, 30, 31, 52, 73, 92 et 341.
